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Category: Article 22

Avec les rapports sur les conventions ratifiées

Les organisations de travailleurs examinent le rapport de la CEACR et considèrent les mesures à prendre pour promouvoir le respect des obligations relatives aux normes.

Les organisations de travailleurs examinent le rapport annuel de la CEACR et considèrent les mesures qu’elles peuvent prendre pour promouvoir le respect des obligations des gouvernements relatives aux normes. Il s’agit des obligations relatives à l’application des conventions ratifiées, à la mise en œuvre des conclusions et des recommandations faites par d’autres organes de contrôle, et au respect des obligations de faire rapport et de l’obligation de soumission des NIT aux autorités compétentes.

La CEACR prépare un rapport sur le respect par les Etats Membres des obligations acceptées aux termes des conventions ratifiées et de la Constitution de l’OIT.

La CEACR prépare un rapport annuel qui est en premier lieu présenté au Conseil d’administration à sa session de mars pour la transmission à la Conférence internationale du Travail en juin. Le rapport de la CEACR est publié en février et est disponible en version papier et sur le site web de l’OIT.

Le rapport de la CEACR est traditionnellement soumis à la Conférence internationale du Travail en tant que «Rapport III», c’est-à-dire le troisième point permanent à inscrire par le Conseil d’administration à l’ordre du jour de la Conférence internationale du Travail chaque année. En tant que tel, le rapport est formé de deux volumes. Le premier volume (Rapport III (Partie A)) contient deux parties:

  • Partie I: le Rapport général rend compte, d’une part, du déroulement des travaux de la CEACR et des questions spécifiques y relatives qu’elle a traité et d’autre part, de la mesure dans laquelle les Etats Membres s’acquittent de leurs obligations constitutionnelles s’agissant des NIT;
  • Partie II: les observations concernant certains pays ont trait au respect des obligations liées à l’envoi des rapports, à l’application des conventions ratifiées groupées par sujet et à l’obligation de soumettre les nouveaux instruments aux autorités nationales compétentes.

Le second volume contient une étude d’ensemble (Rapport III (Partie B)) dans laquelle la CEACR examine l’état de la législation et de la pratique ayant trait à un nombre donné de conventions et de recommandations, choisies annuellement par le Conseil d’administration. Cet examen concerne l’ensemble des Etats Membres, qu’ils aient ratifié les conventions en question ou non. Les études d’ensemble depuis 1985 sont disponibles sur le site web de l’OIT.

Les commentaires de la CEACR sur le respect par les Etats Membres de leurs obligations relatives aux normes prenant la forme d’observations sont publiés dans le rapport de la CEACR qui a, au début, l’index des commentaires par convention et par pays. La base de données NORMLEX inclut ces observations ainsi que les demandes directes par la CEACR.

Les organisations d’employeurs reçoivent copies des commentaires de la CEACR faits aux gouvernements.

Conformément à la pratique établie, en mars les organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs reçoivent les commentaires adressés à leurs gouvernements et auxquels les gouvernements devront répondre avec les rapports sur l’application des conventions ratifiées dans l’année en cours.

Ces organisations peuvent:

Un  Manuel sur les procédures en matière de conventions et recommandations internationales du travail qui décrit les procédures opérant au sein de l’OIT en relation à l’adoption et à la mise en œuvre des NIT, y compris la contribution des organisations d’employeurs et de travailleurs au système de rapport, est disponible sur le site web de l’OIT. Cliquez ici pour voir une liste de contrôle pour aider les partenaires sociaux à prendre des mesures.

Cliquez ici pour voir une fiche d’information expliquant la pertinence de la procédure pour les entreprises. Pour plus d’informations consultez, sur le site web de l’OIT, la page des publications sur les NIT avec des ressources spécifiquement développées pour les organisations d’employeurs.

 

Les gouvernements reçoivent tous commentaires faits par la CEACR relatifs à l’application des conventions ratifiées.

Conformément à la pratique établie, entre la fin de février et le début de mars les gouvernements reçoivent la demande de rapports sur les conventions ratifiées dans l’année en cours, avec les commentaires de la CEACR qui leur sont adressés et une note explicative. Un Manuel sur les procédures en matière de conventions et recommandations internationales du travail qui décrit les procédures opérant au sein de l’OIT en relation à l’adoption et à la mise en œuvre des NIT est disponible sur le site web de l’OIT. Son Annexe II contient le cycle de rapport régulier jusqu’à 2025. La base de données NORMLEX présente le calendrier des rapports réguliers pour chaque Etat Membre sur une période de six ans (c-a-d l’intervalle régulier pour les rapports sur l’application des conventions techniques).

Le calendrier ci-dessous montre les pratiques du Bureau et les pratiques des gouvernements en relation au système de rapport sur les conventions ratifiées sur une année individuelle.

February

Le rapport de la CEACR est publié et disponible sur le site web de l’OIT.


Entre la fin de février et le début de mars, le Bureau envoie aux gouvernements, par courriel, les demandes de rapports (détaillés/simplifiés) sur les conventions ratifiées dus pour l’année en cours. La communication comprend les commentaires faits par les organes de contrôle pour chaque convention et une note explicative.

Le rapport de la CEACR est examiné, aussi pour préparer la discussion dans la CAN.

March
Entre la fin de février et le début de mars, le Bureau envoie aux gouvernements, par courriel, les demandes de rapports (détaillés/simplifiés) sur les conventions ratifiées dus cette année. La communication comprend les commentaires faits par les organes de contrôle pour chaque convention et une note explicative.

En mars le Bureau envoie par courriel copies des demandes de rapports sur les conventions ratifiées dus pour l’année en cours aux organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs. La communication comprend les commentaires faits par les organes de contrôle et une note concernant la contribution des organisations d’employeurs et de travailleurs au contrôle de l’application des NIT.

Les commentaires de la CEACR sont étudiés dans le but de prendre des mesures nécessaires pour assurer la conformité.


Les Etats parties à la convention n° 144 mènent des consultions efficaces auprès des organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs pour les questions découlant des rapports sur les conventions ratifiées qui doivent être rédigés.


Les rapports sur les conventions ratifiées sont préparés et envoyés de manière qu’ils parviennent au Bureau entre le 1er juin et le 1er septembre, au plus tard. Les rapports peuvent être envoyés par lots.

April

Les commentaires de la CEACR sont étudiés dans le but de prendre des mesures nécessaires pour assurer la conformité.


Les Etats parties à la convention n° 144 mènent des consultions efficaces auprès des organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs pour les questions découlant des rapports sur les conventions ratifiées qui doivent être rédigés.


Les rapports sur les conventions ratifiées sont préparés et envoyés de manière qu’ils parviennent au Bureau entre le 1er juin et le 1er septembre, au plus tard. Les rapports peuvent être envoyés par lots.

May

Les commentaires de la CEACR sont étudiés dans le but de prendre des mesures nécessaires pour assurer la conformité.


Les Etats parties à la convention n° 144 mènent des consultions efficaces auprès des organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs pour les questions découlant des rapports sur les conventions ratifiées qui doivent être rédigés.


Les rapports sur les conventions ratifiées sont préparés et envoyés de manière qu’ils parviennent au Bureau entre le 1er juin et le 1er septembre, au plus tard. Les rapports peuvent être envoyés par lots.


Les informations sont préparées pour la CAN sous forme écrite ou orale, selon le cas.

June

La CAN se réunit pour examiner le rapport de la CEACR, les cas de manquement grave par les Etats Membres aux obligations de faire rapport et à d’autres obligations liées aux normes, et une sélection de cas individuels relatifs à l’application des conventions ratifiées sur lesquels les gouvernements sont invités à apporter des détails.

Le rapport de la CAN est publié sur le site web de l’OIT dans le Compte rendu  de la Conférence internationale du Travail.

Participation aux séances de la CAN, dans la discussion de tous cas concernant son propre pays choisi pour être traité et, s’il convient, dans la discussion de cas concernant les autres Etats Membres.


Les rapports sur les conventions ratifiées dus pour l’année en cours sont envoyés au Bureau.


Les copies des rapports sur les conventions ratifiées sont communiquées aux organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs.

July

Le rapport de rapport de la CAN est publié séparément et disponible sur le site web de l’OIT.

Le rapport de la CAN est examiné, pour prendre en compte toutes les mesures possibles et nécessaires et, comme il convient, faire le suivi des conclusions de la CAN. Des informations à cet égard sont fournies dans les rapports.


Les rapports sur les conventions ratifiées dus pour l’année en cours sont envoyés au Bureau.


Les copies des rapports sont communiquées aux organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs.

August

Le rapport de la CAN est examiné, pour prendre en compte toutes les mesures possibles et nécessaires et, comme il convient, faire le suivi des conclusions de la CAN. Des informations à cet égard sont fournies dans les rapports.


Les rapports sur les conventions ratifiées dus pour l’année en cours sont envoyés au Bureau.


Les copies des rapports sont communiquées aux organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs.

September

Le Bureau contrôle que les rapports contiennent toutes les réponses, les informations et tous les documents demandés. En cas contraire, le Bureau demandera de les envoyer, sans entrer dans le fond de l’affaire.


Si le Bureau reçoit des observations directement des organisations d’employeurs et de travailleurs, il accuse reception et envoie copie au gouvernement concerné afin qu’il puisse répondre.

Des informations supplémentaires sont envoyées au Bureau, si demandées.

October

Des informations supplémentaires sont envoyées au Bureau, si demandées.

November

Des informations supplémentaires sont envoyées au Bureau, si demandées.

La CEACR se réunit entre la fin de novembre et le début de décembre pour préparer ses commentaires (observations et demandes directes) et adopter le rapport qui sera présenté au Conseil d’administration l’année suivante, pour être transmis à la Conférence internationale du Travail.

December

La CEACR se réunit entre la fin de novembre et le début de décembre pour préparer ses commentaires (observations et demandes directes) et adopter le rapport qui sera présenté au Conseil d’administration l’année suivante, pour être transmis à la Conférence internationale du Travail.

Les organisations de travailleurs reçoivent copies des commentaires de la CEACR faits aux gouvernements.

En tant que conséquence naturelle de sa structure tripartite, l’OIT a été la première organisation internationale à associer directement les partenaires sociaux à ses activités. La participation des organisations d’employeurs et de travailleurs aux mécanismes de contrôle est reconnue à l’article 23, paragraphe 2, de la Constitution de l’OIT, qui prévoit que les rapports et les informations présentés par les gouvernements conformément aux articles 19 et 22 doivent être communiqués aux organisations représentatives.

Dans la pratique, les organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs peuvent soumettre à leur gouvernement des observations sur les rapports concernant l’application des NIT. Elles peuvent, par exemple, attirer l’attention sur une divergence dans la législation ou la pratique concernant l’application d’une convention ratifiée. En outre, toute organisation d’employeurs ou de travailleurs peut soumettre des commentaires sur l’application des NIT directement au Bureau. Le Bureau transmettra ensuite ces commentaires au gouvernement concerné, qui aura la possibilité de répondre avant que les commentaires ne soient examinés par la CEACR, sauf dans des circonstances exceptionnelles.

Conformément à la pratique établie, en mars les organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs reçoivent les commentaires adressés à leurs gouvernements et auxquels les gouvernements devront répondre avec les rapports sur l’application des conventions ratifiées dans l’année en cours.

Ces organisations peuvent:

  • considérer s’il y a des conventions sur l’application desquelles elles souhaiteront formuler des observations à la CEACR pendant le cycle de rapport régulier;
  • déterminer si et comment la CEACR a tenu compte de leurs commentaires sur l’application de la convention soumis précédemment;
  • se préparer aux consultations tripartites sur les questions découlant des rapports sur les conventions ratifiées comme prévu par la convention (n° 144) sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail, 1976, si elle a été ratifiée.

Un Manuel sur les procédures en matière de conventions et recommandations internationales du travail qui décrit les procédures opérant au sein de l’OIT en relation à l’adoption et à la mise en œuvre des NIT, y compris la contribution des organisations d’employeurs et de travailleurs au système de rapport, est disponible sur le site web de l’OIT. Cliquez ici pour voir une liste de contrôle pour aider les partenaires sociaux à prendre des mesures.

Sur la base de l’examen des rapports et d’autres informations, la CEACR fait des commentaires aux gouvernements.

Chaque année la CEACR se réunit pour discuter l’application des conventions ratifiées sur la base des rapports des gouvernements, des observations formulées par les organisations d’employeurs et de travailleurs, et d’autres informations disponibles.

La CEACR est un organe indépendant établi par la Conférence internationale du Travail en 1926; ses membres sont nommés par le Conseil d’administration. Depuis 1979, elle est composée de vingt membres. La CEACR a progressivement atteint un large équilibre de genre. En 2020 elle était composée de 11 hommes et 9 femmes. Chaque zone géographique est représentée par cinq experts issus d’un large éventail de systèmes juridiques. Cliquez ici pour voir la liste complète des membres de la CEACR.

Mandat

La CEACR est constituée de juristes ayant pour mission d’examiner l’application des conventions et recommandations par les Etats Membres de l’OIT. Comme indiqué dans son rapport annuel, «la commission d’experts procède à une analyse impartiale et technique de la façon dont les conventions sont appliquées dans la législation et la pratique par les Etats Membres, en gardant à l’esprit les diverses réalités nationales et les différents systèmes juridiques. Ce faisant, elle examine la portée juridique, le contenu et la signification des dispositions des conventions. Ses avis et recommandations ont un caractère non contraignant, leur objet étant de guider l’action des autorités nationales. Ils tirent leur valeur persuasive de la légitimité et de la rationalité du travail de la commission qui est basé sur son impartialité, son expérience et son expertise. Le rôle technique de la commission et son autorité morale sont largement reconnus, en particulier du fait qu’elle poursuit sa tâche de contrôle depuis plus de quatre-vingt-dix ans et en raison de sa composition, de son indépendance et de ses méthodes de travail qui se fondent sur un dialogue continu avec les gouvernements et prennent en compte les informations fournies par les organisations d’employeurs et de travailleurs. Cela se reflète dans l’intégration des avis et recommandations de la commission dans les législations nationales, dans des instruments internationaux et dans les décisions des tribunaux» (1).

Pratique établie concernant la sélection et la nomination des membres de la CEACR

Les membres de la CEACR sont d’éminents experts juridiques issus des différentes traditions juridiques du monde, afin de faire bénéficier la CEACR d’une expérience de première main des différents systèmes juridiques, économiques et sociaux. Ils sont nommés par le Conseil d’administration sur recommandation de son Bureau, sur proposition du Directeur général.

Les critères et la procédure de nomination au sein de la CEACR ont bénéficié d’une certaine continuité, bien que le nombre d’experts et l’équilibre géographique qu’ils représentaient aient évolué rapidement en réponse à la charge de travail croissante de la CEACR et à la diversification des membres de l’OIT. La sélection et la nomination des membres de la CEACR sont basées sur des critères et comprennent les éléments suivants, sans qu’il y ait de hiérarchie entre eux:

  • connaissance de l’OIT et sensibilisation à ses activités;
  • compétence juridique et universitaire reconnue;
  • expertise en droit du travail, droits de l’homme et droit international;
  • aptitude à assumer le caractère intrinsèquement administratif des fonctions combiné à l’acuité intellectuelle qu’elles requièrent;
  • aptitude à contribuer aux travaux de la CEACR en tenant compte du contexte économique et culturel des différents pays;
  • sensibilité et ouverture à l’opinion des mandants tripartites de l’OIT;
  • capacité à influencer ou à enrichir le débat sur les travaux de l’OIT dans le pays de résidence de l’expert;
  • aptitude à travailler au sein de la CEACR en faisant preuve des qualités personnelles
    requises pour l’exécution de ce type de fonctions, compte tenu de leur contexte
    international;
  • équilibre de genre au sein de la CEACR; et
  • compétences linguistiques.

Ces critères de sélection sont conformes à la pratique internationale établie et suivie pour la sélection des experts siégeant au sein des organes de traités des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme.

  • Les membres des organes de traités sont indépendants, c’est-à-dire qu’ils siègent à titre personnel et qu’ils sont reconnus comme impartiaux.
  • Les membres des organes de traités sont des experts reconnus dans le domaine des droits de l’homme et/ou dans le domaine couvert par le traité.
  • Les membres des organes de traités doivent être des personnes de haute moralité.
  • La participation géographique équitable dans la composition des organes de traités devra être dûment prise en compte.
  • Une représentation équilibrée de genre devra également être assurée au sein de chaque commission.

Ces critères de sélection ont été fixés en tenant dûment compte de la nature particulière de la CEACR et des NIT. Au cours des travaux ayant précédé l’adoption de la résolution de 1926, le président et rapporteur de la Commission de l’article 408 avait expliqué que la méthode de désignation des membres de la commission d’experts devait être laissée à la discrétion du Conseil d’administration, mais que ces membres «devraient essentiellement être choisis sur la base de leurs qualifications spécialisées et sur aucune autre, quelle qu’elle soit» (2) En règle générale, les experts choisis sont des hauts magistrats ou des universitaires chevronnés.

La CEACR conduit ses travaux en toute indépendance et dans le respect des principes d’objectivité et d’impartialité (3). Ces principes ont été jugés dès le début d’une importance cruciale pour que les travaux de la commission jouissent du plus haut degré d’autorité et de crédibilité. La Conférence internationale du Travail et le Conseil d’administration se sont systématiquement attachés à les promouvoir, car ils constituent la pierre angulaire du fonctionnement de la commission d’experts comme du système de contrôle de l’OIT dans son ensemble. Les nominations à la CEACR ont toujours été faites à titre personnel parmi des personnes reconnues comme impartiales et possédant les compétences techniques et l’indépendance requises. Pour préserver ces caractéristiques essentielles, l’identification des candidats présentant le profil voulu a toujours été confiée, depuis la création de la commission d’experts, au Directeur général et au Bureau. Celui-ci met en oeuvre avec constance et rigueur le processus de sélection.

  • Tout d’abord, le Bureau établit ensuite une liste de candidats présentant le profil voulu, sur la base des critères susmentionnés, en ne retenant que des personnalités indépendantes éminentes qui présentent le plus haut degré de compétence technique et d’intégrité morale.
  • Une fois que des informations suffisantes ont été recueillies, le Bureau prend contact avec les candidats potentiels et organise des entretiens avec ceux qui sont intéressés.
  • Un résumé de chacun des entretiens est fourni au Directeur général, qui soumet un rapport au bureau du Conseil d’administration dans lequel il formule un commentaire sur chaque candidat entendu.
  • À l’issue de l’examen de ce rapport, le bureau sélectionne un candidat dont il proposera la nomination au Conseil d’administration.
  • Les experts sont nommés par le Conseil d’administration pour un mandat renouvelable de trois ans. Les experts ne peuvent siéger plus de quinze années au total, soit un mandat de trois ans renouvelable quatre fois.

Le Conseil d’administration a établi des processus similaires pour la nomination d’autres membres indépendants des organes de contrôle tels que le président du Comité de la liberté syndicale et les membres des commissions d’enquête.

Pour en savoir plus sur la CEACR et son mandat, consultez la page correspondante du site web de l’OIT et ses rapports.

(2) Compte rendu des travaux de la Conférence internationale du Travail, huitième session, 1926, page 241. Le Bureau avait indiqué que les membres de la Commission devraient «posséd[er] une connaissance approfondie des conditions du travail et de l’application de la législation du travail. Ces membres devraient être des personnalités indépendantes et on devrait les choisir de manière à ce qu’elles représentent, dans la mesure du possible, les divers degrés du développement industriel et les formes différentes des méthodes industrielles qui se rencontrent parmi les États Membres de l’Organisation».
(3) BIT: Assurer le respect des normes internationales du travail: le rôle essentiel de la Commission d’experts pour l’application des conventions et recommandations de l’OIT (2019), page 24.

Les commentaires de la CEACR sur le respect par les Etats Membres de leurs obligations relatives aux normes prennent la forme soit d’observations soit de demandes directes. En général, les observations sont utilisées dans les cas les plus graves ou les plus persistants de manquement aux obligations. Elles soulignent des divergences importantes entre les obligations découlant d’une convention et la législation et/ou la pratique correspondantes des Etats Membres. Elles peuvent porter sur l’absence de mesures visant à donner effet à une convention ou à agir de manière appropriée à la suite de demandes de la CEACR. Elles peuvent aussi, le cas échéant, mettre en valeur un cas de progrès. Les observations sont reproduites dans le rapport annuel de la CEACR, qui est ensuite considéré par la CAN en juin chaque année et sont disponibles en ligne dans la base de données NORMLEX. Les demandes directes portent sur des questions de nature technique ou contiennent des demandes d’éclaircissements de certains points lorsque l’information disponible ne permettent pas d’apprécier pleinement dans quelle mesure les obligations sont remplies. Elles sont également utilisées pour formuler des commentaires sur les premiers rapports fournis par les gouvernements quant à l’application des conventions. Les demandes directes ne sont pas publiées dans le rapport de la CEACR, mais sont communiquées directement au gouvernement intéressé et sont disponibles en ligne dans la base de données NORMLEX. À la fin de ses commentaires, la CEACR indique par des notes de bas de page les cas où, du fait de la nature des problèmes rencontrés dans l’application des conventions en question, il est apparu approprié de demander au gouvernement de communiquer un rapport plus tôt que prévu («note de bas de page simple») et, dans certains cas, de fournir des données complètes à la Conférence internationale du Travail lors de sa prochaine session («note de bas de page double»). Pour en savoir plus sur les commentaires de la CEACR, y compris les cas de progrès sur lesquels elle exprime sa «satisfaction» ou son «intérêt» concernant des questions spécifiques liées à l’application des conventions ratifiées et à la nature des mesures adoptées par les gouvernements concernés, consultez les rapports de la CEACR (Partie I: rapport général) sur le site web de l’OIT.

Les organisations d’employeurs peuvent formuler des observations sur l’application des conventions ratifiées.

En vertu de l’article 23, paragraphe 2, de la Constitution de l’OIT,les Etats Membres sont tenus de communiquer aux organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs copies des rapports envoyés au Bureau. Cette obligation vise à permettre aux organisations d’employeurs et de travailleurs de participer pleinement au contrôle de l’application des NIT. Les organisations d’employeurs et de travailleurs peuvent formuler des observations sur l’objet des rapports et sur le respect des obligations découlant des conventions ratifiées. Cliquez ici pour voir une liste de contrôle pour aider les partenaires sociaux à décider comment ils participeront.

Dans certains cas, les gouvernements transmettent les observations faites par les organisations d’employeurs et de travailleurs avec leurs rapports, en ajoutant parfois leurs commentaires. Toutefois, dans la plupart des cas, les observations des organisations d’employeurs et de travailleurs sont envoyées directement au Bureau qui, conformément à la pratique établie, les transmet aux gouvernements intéressés pour en obtenir les commentaires, de manière à assurer le plein respect de la procédure.

Les observations des organisations d’employeurs et de travailleurs envoyées directement au Bureau doivent indiquer clairement l’intention de les soumettre à la CEACR et doivent être signées. Elles doivent parvenir au Bureau le 1er septembre au plus tard chaque année. Les organisations sont invitées à soumettre leurs observations par courriel (ORGS-CEACR@ilo.org).

Pour des raisons de transparence, la CEACR tient compte, dans son rapport annuel, des observations des organisations d’employeurs et de travailleurs. L’annexe III de son rapport énumère toutes les observations reçues sur l’application des conventions ratifiées. Dans les profils par pays de la base de données NORMLEX il est aussi possible de voir les listes des «Observations faites par les organisations d’employeurs et de travailleurs (Art. 23)» dans chaque pays.

Nombre d’observations reçues par an des organisations d’employeurs (depuis 2009)

Comment la CEACR traite les observations des organisations d’employeurs et de travailleurs sur les conventions ratifiées

La CEACR rappelle systématiquement que la contribution des organisations d’employeurs et de travailleurs est essentielle pour son évaluation sur l’application des conventions dans la législation et la pratique nationales et, dans le cadre de l’examen régulier de ses méthodes de travail, a développé une pratique pour traiter les observations des organisations d’employeurs et de travailleurs.

Lorsque la CEACR constate que les observations n’entrent pas dans le champ d’application de la convention ou ne contiennent pas d’informations de nature à enrichir son examen de l’application de la convention, elle n’en fait pas mention dans ses commentaires. Sinon, les observations reçues de ces organisations peuvent être examinées dans un commentaire, qui prend la forme, selon le cas, d’une observation ou d’une demande directe.

Pour une année pendant laquelle le rapport est dû

Lorsque les observations ne sont pas communiquées avec le rapport du gouvernement, elles doivent être reçues par le Bureau le 1er septembre au plus tard, afin de laisser au gouvernement concerné un délai raisonnable pour répondre et permettre ainsi à la CEACR d’examiner les questions soulevées à sa session la même année. Les observations qui sont reçues après ne seront pas examinées au fond en l’absence de réponse du gouvernement, sauf dans des cas exceptionnels, c-à-d les ceux dans lesquels les allégations sont suffisamment étayées et où la situation doit être traitée d’urgence, que ce soit parce qu’ils portent sur des questions de vie ou de mort ou parce que des droits humains fondamentaux sont en jeu ou encore parce que l’inaction pourrait occasionner un dommage irréparable. En outre, les observations se rapportant à des propositions ou projets de loi peuvent également être examinées par la CEACR en l’absence de réponse du gouvernement, dès lors que cet examen pourrait être d’une certaine utilité pour le pays à ce stade de proposition ou de projet.

Pour une année pendant laquelle aucun rapport n’est dû

Lorsque les observations reçues reprennent simplement celles faites les années précédentes, ou portent sur des questions déjà soulevées par la CEACR, elles seront examinées conformément au cycle régulier, c-à-d l’année où le rapport du gouvernement est dû. Dans ce cas, il ne sera pas demandé de rapport au gouvernement en dehors de ce cycle. Toutefois, lorsque les observations répondent aux critères des cas exceptionnels, tels que définis au paragraphe précédent, la CEACR les examine pendant l’année de leur réception, même en l’absence de réponse du gouvernement concerné.

En outre, lorsque les observations sur une convention technique répondent aux critères définis ci-dessous, la CEACR réexaminera l’application l’année pendant laquelle aucun rapport n’est dû. Les critères sont les suivants:

  • la gravité du problème et ss effets préjudiciables sur l’application de la convention;
  • la persistance du problème; et
  • la pertinence et la portée de la réponse du gouvernement dans ses rapports ou l’absence de réponse aux questions soulevées par la CEACR, notamment les cas de refus caractérisé et répété de la part d’un Etat à se conformes à ses obligations.

La CEACR priera, donc, le Bureau d’envoyer une notification aux gouvernements que indiquera que les observations reçues sur une convention technique seront examinées à sa prochaine session, que le gouvernement y ait ou pas répondu. Tout en prévenant suffisamment à l’avance les gouvernements, la procédure permet d’éviter de différer davantage l’examen de questions importantes.

Les gouvernements transmettent les rapports demandés par le Bureau sur les conventions ratifiées. Les rapports sont détaillés ou simplifiés.

Les premiers rapports des gouvernements sur les conventions récemment ratifiées doivent être détaillés. Ils doivent répondre à chaque question d’un formulaire de rapport développé pour chaque convention spécifique et approuvé par le Conseil d’administration. Ces formulaires de rapport reproduisent les dispositions de fond des conventions qui appellent des informations et contiennent des questions précises sur certaines dispositions. Un commentaire général sur la structure et le contenu de ces formulaires de rapport est disponible aux mandants de l’OIT. Les rapports suivants sont simplifiés et donnent des informations sur les changements apportés à la législation et à la pratique dans l’application de la convention ratifiée. Afin de clarifier davantage la distinction entre les deux types de rapports et de faciliter leur soumission, le Conseil d’administration a approuvé récemment un formulaire pour les rapports simplifiés. Cliquez ici pour voir le nouveau formulaire de rapport intégré pour les rapports simplifiés.

Tous les rapports, détaillés ou simplifiés, doivent:

  • indiquer les organisation d’employeurs et de travailleurs auxquelles copies des rapports ont été envoyées, comme le prévoit l’article 23, paragraphe 2, de la Constitution de l’OIT;
  • inclure le texte de toutes observations faites par les organisations d’employeurs et de travailleurs, si ces observations n’ont pas déjà été transmises au Bureau;
  • inclure tous commentaires que le gouvernement souhaite faire au sujet des observations reçues; et
  • répondre aux commentaires des organes de contrôle sur l’application de la convention concernée. Les rapports demandés à chaque pays d’année en année sont listés dans la base de données NORMLEX, avec les commentaires de la CEACR auxquels doivent être données des réponses.

Des rapports détaillés doivent également être fournis lorsque les organes de contrôle en font expressément la demande ou, sur initiative de l’Etat Membre, si des changements importants sont intervenus dans l’application d’une convention ratifiée, par exemple l’adoption d’une nouvelle législation substantielle.

Tous les rapports sur les conventions ratifiées doivent parvenir au Bureau chaque année entre le 1er juin et le 1er septembre au plus tard. Les gouvernements sont invités à les soumettre par courriel (NORM_REPORT@ilo.org) et peuvent les soumettre par lots.

Au reçu des rapports des gouvernements, le Bureau vérifie s’ils contiennent les informations et les documents requis dans les commentaires de la CEACR ou dans les conclusions de la CAN. Si tel n’est pas le cas, le Bureau, sans entrer dans le fond de l’affaire, attirera l’attention du gouvernement intéressé sur la nécessité de donner une réponse. Le Bureau écrit aussi aux gouvernements intéressés lorsque les rapports ne sont pas accompagnés des copies des textes législatifs pertinents, des statistiques ou d’autre documentation en question et quand ils ne sont pas disponibles, et il leur demande d’envoyer cette documentation. Des rappels sont envoyés aux gouvernements qui ne transmettent pas leurs rapports à temps.

En outre, selon une nouvelle pratique établie, la CEACR émet des «appels d’urgence» aux gouvernements en utilisant les critères suivants:

  • défaut d’envoi des rapports pour la troisième année consécutive;
  • absence de réponse à des observations graves et urgentes d’organisations d’employeurs et de travailleurs pendant plus de deux ans; et
  • absence de réponse à des répétitions relatives à un projet de législation lorsque sont survenus des faits nouveaux.

En conséquence, la répétition des commentaires précédents sera limitée à un maximum de trois ans, après quoi l’application de la Convention sera examinée en substance par la CEACR sur la base d’informations publiquement disponibles, même si le gouvernement n’a pas envoyé de rapport, assurant ainsi un examen de l’application des conventions ratifiées au moins une fois dans le cadre du cycle régulier de rapports.

Cliquez ici pour voir diagramme  et une liste de contrôle qui peuvent aider les gouvernements avec l’obligation de faire rapport au titre de l’article 22 de la Constitution de l’OIT, y inclus quand ils ont besoin de suivre les conclusions de la CAN concernant les conventions qu’ils ont ratifiées.

Dans le contexte de l’Initiative sur les normes, le Conseil d’administration a récemment demandé au Bureau de mettre en place un projet pilote visant à établir des rapports de référence concernant la convention (nº 187) sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail, 2006, et d’autres conventions techniques. Ce projet vise, entre autres, à permettre aux Etats Membres de s’acquitter plus facilement de leurs obligations en matière de présentation des rapports et à améliorer l’efficacité, la qualité et l’efficience.

Les organisations de travailleurs peuvent formuler des observations sur l’application des conventions ratifiées.

En vertu de l’article 23, paragraphe 2, de la Constitution de l’OIT, les Etats Membres sont tenus de communiquer aux organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs copies des rapports envoyés au Bureau. Cette obligation vise à permettre aux organisations d’employeurs et de travailleurs de participer pleinement au contrôle de l’application des NIT. Les organisations d’employeurs et de travailleurs peuvent formuler des observations sur l’objet des rapports et sur le respect des obligations découlant des conventions ratifiées. Cliquez ici pour voir une liste de contrôle pour aider les partenaires sociaux à décider comment ils participeront.

Dans certains cas, les gouvernements transmettent les observations faites par les organisations d’employeurs et de travailleurs avec leurs rapports, en ajoutant parfois leurs commentaires. Toutefois, dans la plupart des cas, les observations des organisations d’employeurs et de travailleurs sont envoyées directement au Bureau qui, conformément à la pratique établie, les transmet aux gouvernements intéressés pour en obtenir les commentaires de manière à assurer le plein respect de la procédure.

Les observations des organisations d’employeurs et de travailleurs envoyées directement au Bureau doivent indiquer clairement l’intention de les soumettre à la CEACR et doivent être signées. Elles doivent parvenir au Bureau au plus tard le 1er septembre de chaque année. Ces organisations sont invitées à soumettre leurs observations par courriel (ORGS-CEACR@ilo.org).

Pour des raisons de transparence, la CEACR tient compte, dans son rapport annuel, des observations des organisations d’employeurs et de travailleurs. L’annexe III de son rapport énumère toutes les observations reçues sur l’application des conventions ratifiées. Dans les profils par pays de la base de données NORMLEX il est aussi possible de voir la liste des «Observations faites par les organisations de travailleurs et d’employeurs (Art. 23)» dans chaque pays.

Nombre d’observations reçues par an des organisations de travailleurs (depuis 2009)

Comment la CEACR traite les observations des organisations d’employeurs et de travailleurs sur les conventions ratifiées

La CEACR rappelle systématiquement que la contribution des organisations d’employeurs et de travailleurs est essentielle pour son évaluation sur l’application des conventions dans la législation et la pratique nationales et, dans le cadre de l’examen régulier de ses méthodes de travail, a développé une pratique pour traiter les observations des organisations d’employeurs et de travailleurs.

Lorsque la CEACR constate que les observations n’entrent pas dans le champ d’application de la convention ou ne contiennent pas d’informations de nature à enrichir son examen de l’application de la convention, elle n’en fait pas mention dans ses commentaires. Sinon, les observations reçues de ces organisations peuvent être examinées dans un commentaire, qui prend la forme, selon le cas, d’une observation ou d’une demande directe.

Pour une année pendant laquelle le rapport est dû

Lorsque les observations ne sont pas communiquées avec le rapport du gouvernement, elles doivent être reçues par le Bureau le 1er septembre au plus tard, afin de laisser au gouvernement concerné un délai raisonnable pour répondre et permettre ainsi à la CEACR d’examiner les questions soulevées à sa session la même année. Les observations qui sont reçues après ne seront pas examinées au fond en l’absence de réponse du gouvernement, sauf dans des cas exceptionnels, c-à-d les ceux dans lesquels les allégations sont suffisamment étayées et où la situation doit être traitée d’urgence, que ce soit parce qu’ils portent sur des questions de vie ou de mort ou parce que des droits humains fondamentaux sont en jeu ou encore parce que l’inaction pourrait occasionner un dommage irréparable. En outre, les observations se rapportant à des propositions ou projets de loi peuvent également être examinées par la CEACR en l’absence de réponse du gouvernement, dès lors que cet examen pourrait être d’une certaine utilité pour le pays à ce stade de proposition ou de projet.

Pour une année pendant laquelle aucun rapport n’est dû

Lorsque les observations reçues reprennent simplement celles faites les années précédentes, ou portent sur des questions déjà soulevées par la CEACR, elles seront examinées conformément au cycle régulier, c-à-d l’année où le rapport du gouvernement est dû. Dans ce cas, il ne sera pas demandé de rapport au gouvernement en dehors de ce cycle. Toutefois, lorsque les observations répondent aux critères des cas exceptionnels, tels que définis au paragraphe précédent, la CEACR les examine pendant l’année de leur réception, même en l’absence de réponse du gouvernement concerné.

En outre, lorsque les observations sur une convention technique répondent aux critères définis ci-dessous, la CEACR réexaminera l’application l’année pendant laquelle aucun rapport n’est dû. Les critères sont les suivants:

  • la gravité du problème et ss effets préjudiciables sur l’application de la convention;
  • la persistance du problème; et
  • la pertinence et la portée de la réponse du gouvernement dans ses rapports ou l’absence de réponse aux questions soulevées par la CEACR, notamment les cas de refus caractérisé et répété de la part d’un Etat à se conformes à ses obligations.

La CEACR priera, donc, le Bureau d’envoyer une notification aux gouvernements que indiquera que les observations reçues sur une convention technique seront examinées à sa prochaine session, que le gouvernement y ait ou pas répondu. Tout en prévenant suffisamment à l’avance les gouvernements, la procédure permet d’éviter de différer davantage l’examen de questions importantes.

Les rapports sur les conventions ratifiées sont dus tous les trois ou six ans en fonction de la convention.

En vertu de l’article 22 de la Constitution de l’OIT, les Etats Membres sont tenus de présenter régulièrement des rapports sur les mesures prises pour mettre à exécution les conventions qu’ils ont ratifiées. Chaque année environ 2000 rapports sur les conventions ratifiées sont demandés par le Bureau sur plus de 8200 ratifications de conventions et protocoles enregistrées le 1er septembre 2021. Tous les rapports font l’objet d’une analyse par la CEACR pendant ses sessions entre la fin de novembre et le début de décembre de chaque année. Un système d’échelonnement des demandes de rapports a été établi pour gérer cette charge de travail.

Les rapports sont demandés tous les trois ans pour les conventions fondamentales et de gouvernance et tous les six ans pour toutes les autres conventions. Toutefois, des rapports sur l’application des conventions ratifiées peuvent être demandés à des intervalles plus rapprochés, c-à-d en dehors de la périodicité ordinaire. Les pays sont repartis en trois groupes pour les demandes de rapports sur les conventions fondamentales et de gouvernance (A-F, G-N et O-Z) et en six groupes pour les demandes de rapports sur les conventions techniques (A-B, C-F, G-K, L-N, O-S et T-Z), selon l’ordre alphabétique de leurs noms.

Le système de demande de rapports regroupe aussi les conventions qui concernent le même sujet dans la même année. Par exemple, les rapports sur toutes les conventions sur la durée du travail sont demandés dans la même année à un pays particulier. Aucun rapport n’est demandé sur les conventions qui ont été abrogées, les conventions qui ont été retirées, les conventions qui ne sont pas entrées en vigueur, les conventions sur les articles finaux et les conventions mises à l’écart.

Les conventions mises à l’écart sont des conventions qui ne sont plus à jour. La ratification des conventions mises à l’écart n’est plus encouragée et leur publication dans les documents, les études et les travaux de recherche du Bureau a été interrompue. La mise à l’écart signifie également que des rapports sur l’application de ces conventions ne sont plus demandés. Toutefois, le droit d’invoquer les dispositions relatives aux réclamations en vertu de l’article 24 de la Constitution de l’OIT et aux plaintes en vertu de l’article 26 de la Constitution de l’OIT est resté intact. Les organisations d’employeurs et de travailleurs restent libres de faire des commentaires conformément aux procédures de contrôle régulier et la CEACR d’examiner ces commentaires et de demander, le cas échéant, des rapports en vertu de l’article 22 de la Constitution de l’OIT. Enfin, la mise à l’écart n’a aucune incidence sur le statut de ces conventions dans les systèmes juridiques des Etats Membres qui les ont ratifiées. En 1998, le Conseil d’administration a décidé de mettre à l’écart 25 conventions et de reporter la mise à l’écart de 10 conventions. Depuis lors, la Conférence internationale du Travail a abrogé ou retiré un certain nombre de ces instruments, tandis que les propositions visant à abroger ou à retirer les conventions restantes mises à l’écart sont progressivement examinées par le groupe de travail tripartite du mécanisme d’examen des normes.

Ce système permet à tout le monde de savoir quand les rapports sur les conventions ratifiées seront demandés en général et en particulier à quel Etat Membre.

Cliquez ici pour voir un glossaire de termes et jargon relatifs à la préparation des rapports. Pour en savoir plus sur la procédure de l’article 22, une présentation sous forme de diagramme est également disponible.

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